vendredi 14 septembre 2007

Pot-pourri parkinsonien de Jo SOHET et Claude FREMONT




D'après article Les Nouvelles Calédonienne / Mardi 11/09/2007






Claude Frémont, orthophoniste : " Même en Métropole, il n’existe pas de tels ouvrages "









"Pot-pourri parkinsonien" n’est pas un ouvrage comme les autres. Il a été écrit par Jo Sohet, un patient atteint de la maladie, las de travailler sa rééducation de voix sur des livres pour enfants. Ce petit livre, bientôt en vente dans les librairies de Nouméa, est un outil supplémentaire à destination des orthophonistes et de leurs patients.




Les Nouvelles calédoniennes : Comment est venue l’idée du livre Pot-pourri parkinsonien ?



Claude Frémont : Jo Sohet, l’auteur, est l’un de mes patients. Nous travaillons ensemble depuis quelques années, sur la rééducation de voix. Mais jusqu’à présent, nous n’avions d’autre choix que de lire des textes pour enfants permettant de travailler l’articulation, l’intonation, le souffle... Il trouvait ces textes un peu ennuyeux et a décidé d’écrire ses propres essais. Petit à petit, il en a écrit plusieurs. L’idée est alors venue de les regrouper dans un livre à destination des adultes.






LNC : Combien de personnes sont concernées par la maladie de Parkinson ?



C.F. : D’après les chiffres officiels, il y en aurait 180 en Nouvelle-Calédonie. Mais il y en a probablement plus. Car la maladie n’est pas tout le temps diagnostiquée, notamment en Brousse. Et les symptômes ne sont pas toujours bien connus. Cet ouvrage est donc aussi une façon de faire connaître la maladie, de rompre le silence et la solitude de certains patients.






LNC : Ce livre ne s’adresse qu’aux parkinsoniens ?



C.F. : Non. En orthophonie, nous avons l’habitude de détourner les documents et de les adapter à d’autres patients. Ces textes s’adressent aux adultes ou aux jeunes qui font de la rééducation de voix. Et même s’il a été écrit pour les parkinsoniens, je les utilise pour d’autres patients.



LNC : Où peut-on se le procurer ?



C.F. : Pour l’instant, uniquement chez moi, mais nous sommes en train de le mettre en vente en librairie afin de permettre à ceux qui en ont besoin de travailler chez eux. Ils seront commercialisés1 000 francs. L’intégralité des bénéfices sera reversée à l’Association des parkinsoniens en Nouvelle-Calédonie. Par ailleurs, je me rendrai prochainement en Métropole afin de le proposer aux orthophonistes. Car, même là-bas, il n’existe pas de tels ouvrages permettant la rééducation de voix pour adulte.






Propos recueillis par Virginie Grizon